L'ALIMENTATION DU HUSKY SIBERIEN

 

Une alimentation appropriée, surtout chez le chien de travail, est une des considérations les plus importantes pour le maintien de sa santé.

Rappelons les nutriments (= tout constituant alimentaire aidant au maintien de la vie) dont un chien à besoin : protéines, lipides, glucides, minéraux et vitamines.

Les dépenses énergétiques sont l'addition des besoins énergétiques d'entretien, soit du métabolisme (= ensemble des transformations biochimiques et physiques qui permettent le maintien de la vie) au repos soit 60% des besoins ; auquels s’ajoutent les variations physiologiques qui peuvent être : une activité physique (donc activité liée au travail musculaire), la température extérieure, la reproduction, (gestation et lactation qui accroissent les besoins énergétiques), et la croissance.

 

Les besoins énergétiques du chien moyen sont de l'ordre de 135 Kcal d'énergie métabolisable par kg. Un chien type Husky Sibérien ou Alaskan Husky a besoin en moyenne de 30% de protéines dans son alimentation pour combler les pertes protéiques normales et au moins autant en lipides, même en période de repos. Les protéines n'assurent aucun apport énergétique, elles sont nécessaires juste pour assurer la

« reconstruction » des tissus. La source d'énergie vient principalement des lipides et glucides, bien que les glucides restent chez le chien de traîneau inutiles, voire néfastes. Il est très important que le chien, surtout chien de travail, soit nourri avec un aliment adapté et équilibré afin de répondre à tous ses besoins.

 

Chez les chiens de traîneau, les pertes protéiques augmentant en fonction de l'intensité de l'effort, il est donc normal et logique d'apporter plus de protéines dans une nourriture

« énergétique » (destinée à couvrir les besoins en effort).

Mais, il est au moins aussi logique d'apporter au chien l'énergie nécessaire pour accomplir cet effort. Si le chien ne possède pas les lipides nécessaires pour réaliser cet effort, il est inutile et illogique d'apporter plus de protéines car, il ne pourra pas réaliser cet effort et donc les pertes protéiques n'ont pas de raison d'être augmentées.

Une alimentation ménagère n'égalera jamais l'équilibre des croquettes issues d'études de nutritionnistes et d’industriels, surtout dans le domaine de la nutrition des chiens de travail.

Les nourritures  « standards » sont déconseillées, (ex : 30/20) car elles présentent un trop fort déséquilibre protéines/lipides (au moins 10 points d'écart) et induisent des fatigues métaboliques et des problèmes digestifs. Un excès de protéines surcharge certains organes, notamment les reins. L'urémie augmente l'acide urique et réduit l'assimilation générale de l'alimentation.

Tout ceci explique pourquoi une nourriture destinée à des Huskies Sibériens et des Alaskan Huskies doit posséder un rapport entre les lipides et les protides : - proche de 1 avec une légère dominante en temps de repos (par exemple 28/24, 30/26..), - un rapport égal à 1 ou très proche de 1 en temps d'effort «normal» (par exemple 32/30, 34/33 ou 35/35) - avec une dominante lipides dans le cas d'efforts « intenses » et/ou de conditions « dures » (par exemple 35/38, 38/44, 40/45..).

 

Ainsi, il faut que le rapport protéines/lipides soit le plus proche possible et ne dépasse pas 8 points, l'idéal étant qu'il soit compris entre 2 et 6. Par exemple, des croquettes dont le rapport est de 20/16 ; 21/18 ; 22/18 ; 25/20.

 

Une autre solution consiste à rehausser le taux d'Acides Gras Essentiels, ce qui permet de rééquilibrer des croquettes qui ne sont pas assez riches en lipides. Par exemple, pour des croquettes dont les taux de protéines et de lipides sont les suivants : 20/18 ; 21/18 ; 22/18, on rajoute 30 à 40 grammes d'huile de colza par jour.

En cas d'alimentation 22/18, si on augmente les lipides au dessus des protéines, on met à disposition des Acides Gras Essentiels à l'organisme lors d'efforts importants.


La quantité de la ration est de l'ordre de 300 grammes par jour pour un chien de 20 kg .

Cette quantité sera augmentée en cas d’efforts intenses ou de conditions climatiques extrêmes.

On pourra réhausser les lipides en rajoutant jusqu’à 60 grammes d’huile de colza, du lait maternisé, pour éviter un trop gros bol alimentaire qui surchargerait l’estomac et qui pourrait engendrer des diarrhées, mal assimilations, conséquences médicales.

L'autre problème que l'on rencontre avec une alimentation classique est que le taux d'hydrates de carbone ( = glucides) est trop important = 40%, ce qui limite l'assimilation des lipides en les stockant. Ceci a de nombreuses conséquences : un surpoids, une perte d'endurance, et une élimination d'eau plus importante (risque de déshydratation), une disponibilité des Acides Gras Essentiels limitée, une efficacité réduite de la régulation thermique, ainsi que des risques d'hypoglycémie due à la consommation en pic des sucres, ceci créant une montée d'insuline. Le taux d'hydrates de carbone recherché dans l'alimentation d'un husky est de l'ordre de 25%.

 

Pour les chiots nordiques, les croquettes des gammes « chiots » ne sont absolument pas adaptées. Mieux vaut passer directement à une alimentation adulte adaptée aux sibériens, comme il est précisé plus haut. Le chiot sibérien a besoin d'un taux de protéines et de lipides proches et importants ; pour sa construction et le développement de sa musculature et une nourriture chiot ne lui apportera que trop peu de lipides. Le développement musculaire d'un sibérien s'effectue tout au long de sa croissance dont le terme diffère selon les lignées.

De plus, le taux de glucides étant trop important, cela entraîne des risques de diarrhées et de mal assimilations due à sa paroi intestinale fine. Ses besoins énergétiques étant important ; il faut que la ration soit divisée en 3 (ex : matin, midi et soir) afin qu'une bonne assimilation des nutriments soit favorisée.

Enfin, si l'alimentation manque de lipides qui sont essentiels au développement des fibres musculaires lentes aérobies (capacité d'un organisme ou micro-organisme de se développer dans l'air ambiant et plus particulièrement dans un milieu saturé en oxygène), cela favorisera le développement de muscles ronds favorisant la puissance à l'endurance. Le fonctionnement musculaire sera donc limité.

Comme cité plus haut, un complément nutritionnel de choix chez le husky sibérien est le lait maternisé, en cas de phase d'anorexie.

Il rehausse la teneur énergétique et est en général très apprécié et bien toléré.

 

En Conclusion : L'alimentation idéale d'un husky sibérien est de type 20/16 ; 21/18 ; 22/18 ; 25/20 ; 30/30 ; 32/30 ; 35/30.

Pour citer quelques exemples concrets de croquettes, il existe les Royal Canin Medium Sensible, les Royal Canin 4800, les Hill's Performance .